Aromathérapie

Définition de l’aromathérapie

L’aromathérapie est l’utilisation des huiles essentielles dans un but préventif, curatif ou de mieux-être. Elle a une visée thérapeutique lorsqu’elle a pour objectif de traiter un symptôme précis, qu’il soit d’ordre physique ou psycho-émotionnel, mais elle peut également permettre d’accéder à la sérénité et à la détente.

En latin et en grec, aroma signifie « arôme, aromate » et therapeia signifie « soin, cure ». Nous parlons donc bien de l’usage thérapeutique (médical) des extraits aromatiques de plantes, ce qui le différencie de la phytothérapie, qui utilise l’ensemble des éléments d’une plante.

L’huile essentielle se veut un compagnon à la fois olfactif et thérapeutique de votre quotidien. Elle peut être utilisée pour créer une ambiance relaxante dans une pièce de vie ou pour soigner des petits maux du quotidien bien concrets.

 

Huiles essentielles, essences et hydrolats

L’huile essentielle est issue d’une plante aromatique par un procédé de distillation à la vapeur d’eau. Les molécules aromatiques volatiles des huiles essentielles ainsi obtenues leur confèrent des bienfaits à la fois dans le domaine de la santé, mais également d’un point de vue psychique et émotionnel. On parle ainsi d’aromathérapie : la thérapie par les huiles essentielles.

Le processus de distillation s’effectue dans un alambic. Les végétaux sont disposés sur un plateau « percé » situé au-dessus d’une eau chauffée et portée à ébullition. Ainsi, le végétal libère ses essences aromatiques qui sont récoltées dans une cuve (le décanteur).

Plusieurs parties de la plante peuvent être distillées : le bois, la feuille, la branche, la racine, la tige, l’écorce, le zeste, la fleur….

En ce qui concerne les agrumes, on ne parlera pas d’huile essentielle, mais d’essence car cette dernière ne résulte pas du processus de distillation par vapeur d’eau : ce sont les poches à essence des zestes frais des agrumes qui ont été brisées mécaniquement pour recueillir leur essence.

Les bienfaits des huiles essentielles et des essences varient en fonction de leur composition chimique, qui dépend des conditions de production et de récolte : la nature du sol, l’altitude, le climat (niveau d’ensoleillement, quantité de pluie, température),…

Enfin, il existe aussi les hydrolats ou eaux florales qui sont formées par l’eau résultant de la distillation de l’huile essentielle, qui contient 10% des principes actifs de l’huile. L’hydrolat bénéficie d’une excellente tolérance pour les enfants et les femmes enceintes, tout en apportant leurs bienfaits thérapeutiques. Par exemple, l’hydrolat de Camomille noble soigne très bien les troubles digestifs des enfants.

 

Les huiles essentielles de qualité

Les conditions de production vont directement influer sur la qualité des huiles essentielles et des essences. C’est pourquoi le choix d’une huile essentielle est une étape primordiale pour s’assurer des vertus thérapeutiques du produit.

En premier lieu, privilégiez une production artisanale plutôt qu’industrielle. Cette dernière augmente le niveau de pression de la distillation afin de diminuer le temps de production. Les molécules biochimiques sont ainsi en partie détériorées. Or, elles garantissent les vertus thérapeutiques des huiles essentielles. C’est cette combinaison biochimique qui assure par exemple les vertus cutanées, respiratoires et antiseptiques de l’Arbre à Thé.

En second lieu, faites le choix d’une huile essentielle issue d’une production biologique qui garantit, dans la majorité des cas, un respect du mode de production, sans engrais ou pesticide. Ces composés ne se retrouveront donc pas sur votre peau ou dans vos poumons. Il est cependant important de préciser que beaucoup de petits producteurs de qualité n’ont pas les moyens financiers de proposer des huiles essentielles bio. Ceux-ci offrent alors des produits de qualité non estampillés bio. De plus, certaines huiles essentielles ne pourront jamais être certifiées bio car elles sont cueillies à l’état sauvage et non cultivées.

Attention à la mention « 100% naturelle » qui n’équivaut pas à une production certifiée biologique. Elle signifie simplement que les huiles essentielles ne sont ni diluées ni modifiées. En revanche, l’encadrement législatif sur le terme « naturel » oblige simplement à ce que le produit contienne moins de 30% de molécules de synthèse.

En troisième lieu, assurez-vous que la mention « 100% pure » apparaisse. Elle signifie que l’huile essentielle n’est ni diluée ni coupée avec un autre composant ou une autre huile essentielle. Utilisez la même précaution avec la mention « complète » ou « entière », qui signifie que la plante a été distillée suffisamment longtemps pour récupérer l’ensemble de ses molécules aromatiques.

Lisez bien l’étiquette du flacon de l’huile essentielle et vérifiez s’il s’agit d’une huile essentielle, d’une essence, d’une absolue (produite par le procédé d’enfleurage) ou d’un hydrolat (eau florale). Regardez aussi la partie de la plante dont on a extrait l’essence (partie distillée) : la racine, les feuilles, etc. La plante produit des molécules distinctes selon ses organes, par conséquent les huiles essentielles qui en sont extraites offrent des caractéristiques différentes.

Fiez-vous au nom latin (ou nom botanique) de l’huile essentielle, il est le seul repère valable quant à la plante distillée. C’est ce qui vous permet de ne pas confondre, par exemple, le Cèdre de l’Atlas ou « Cedrus atlantica » et le Cèdre de Virginie ou « Juniperus Virginiana ». Ces deux huiles essentielles ne sont pas de la même famille botanique, n’ont pas les mêmes vertus thérapeutiques et leur nom commun peut varier d’un producteur à l’autre.

N’hésitez pas à lire également la composition biochimique de l’huile essentielle et plus particulièrement son chémotype, qui permet de différencier les propriétés des huiles essentielles issues d’une même plante qui vit dans des conditions différentes. Ainsi, une plante peut donner des molécules différentes, aux propriétés également différentes.

Voici un exemple : le thym est une huile essentielle souvent sujette à erreurs. La plupart du temps, le seul nom commun inscrit est « Thym », ce qui ne donne aucune indication quant à la plante qui a été distillée et donc quant à ses qualités thérapeutiques, ses modes d’utilisation et son niveau de toxicité. Or, il existe près de 400 espèces de Thyms !

Dans le cas du Thym vulgaire, il convient de regarder le nom latin qui comprend :

– Le genre : Thymus

– L’espèce : Vulgaris

– Ainsi que le chémotype :

– CT Linalol : Thym vulgaire à Linalol (possède de 60 à 80 % de Linalol) : antispasmodique, bactéricide. Ne présente aucune toxicité.

– CT Thymol: Thym vulgaire à Thymol (possède 45 % de Thymol) : anti-infectieuse et immunostimulante. Peut être toxique pour le foie à dose élevée et/ou répétée, dermocaustique. Elle est strictement contre-indiquée aux femmes enceintes et aux enfants.

– …

 

Précautions d’emploi

  • Respectez le dosage des huiles essentielles

Les huiles essentielles et les essences sont composées à 100 % de principes actifs qui leur confèrent un pouvoir thérapeutique élevé. Il convient donc de suivre les conseils d’un spécialiste avant l’utilisation de toute huile essentielle ou essence, en respectant la posologie et la durée.

 

  • Autres règles d’or quant à l’utilisation des huiles essentielles

– S’assurer de l’utilisation sans danger chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes, en prenant conseil auprès d’un aromathérapeute ;

– Ne pas appliquer les huiles essentielles sur les muqueuses (oreilles, nez, yeux,…) et ne pas les avaler, sauf avis médical avisé ;

– Ne pas s’exposer au soleil avec une essence d’agrume et certaines huiles essentielles qui contiennent des coumarines ;

– Dans le bain, bien mélanger au préalable l’huile essentielle à une base neutre (savon, shampoing,…) car elle ne se mélange pas à l’eau ;

– Se laver les mains après toute utilisation (pour éviter d’en mettre sur des zones interdites sans faire attention, par exemple en se frottant les yeux) ;

– Conserver les huiles essentielles hors de portée des enfants et des animaux.

 

  • Précautions d’emploi en cas d’application cutanée

Deux précautions doivent être prises en compte dans le cadre d’une application cutanée :

– Réaliser un test sur le pli intérieur du coude afin de s’assurer de l’absence de réaction cutanée allergique, avant toute utilisation d’une nouvelle huile essentielle ;

– Mélanger l’huile essentielle à une huile végétale.

 

  • Une huile essentielle de qualité, c’est aussi une huile essentielle bien conservée

– Fermez bien les flacons après usage ;

– Gardez les flacons à l’abri de la lumière et de la chaleur ;

– Conservez au frais les essences d’agrumes et maximum 2 ans après leur date de fabrication ;

– Maintenez les hydrolats au frais et à l’abri de la lumière (ils doivent être consommés 1 an maximum après leur ouverture).

 

  • En cas d’accident

Une goutte d’huile essentielle vient de tomber par inadvertance dans vos yeux : rincez avec une huile végétale (l’eau ne sert à rien). Si une huile essentielle dermocaustique vous brûle la peau, aspergez-la d’huile végétale.

 

  • Vous venez d’ingérer une huile essentielle qui vous occasionne des douleurs ?

Ne vomissez pas, ne buvez pas de lait. Mais absorbez du charbon actif (au fort pouvoir absorbant) et contactez le centre antipoison le plus proche de chez vous. Communiquez le nom latin de l’huile essentielle. En cas de réaction plus grave (nausées, vertiges, etc.), rendez-vous aux urgences.

Attention, l’utilisation des huiles essentielles ne doit en aucun cas se substituer à un traitement médical ou aux recommandations d’un médecin.

 

Les principales méthodes d’utilisation des huiles essentielles

  • La voie cutanée

Plusieurs modes d’application sont possibles par voie cutanée, selon le bienfait recherché et l’âge de l’utilisateur : en application locale en cas de bouton, coupure, contracture, hématome,… ou en massage sur une zone plus importante (généralement pour apporter de la détente).

 

  • En diffusion

Le principe de base, afin de respecter les molécules aromatiques, est de ne jamais chauffer une huile essentielle. Il est recommandé d’éviter les diffuseurs qui chauffent les huiles essentielles. Plusieurs appareils sont actuellement en vente sur le marché. On trouve deux principaux procédés de diffusion :

 

  1. Les diffuseurs dans lesquels les huiles essentielles, versées dans une coupelle d’eau, sont émises sous la forme de micro gouttelettes (brume). Ces diffuseurs adoptent le principe de micro-pulvérisation à froid. Le nombre de gouttes d’huiles essentielles dépend du type de diffuseur et de la surface de la pièce. Ce procédé a pour avantage d’offrir une atmosphère olfactive agréable, relaxante ou tonifiante.

  1. Les diffuseurs en verrerie : les huiles essentielles sont diffusées seules (sans eau) durant 5 à 10 minutes par heure. Les molécules aromatiques sont alors libérées pour offrir tous leurs bienfaits thérapeutiques, que ce soit pour assainir une pièce (par exemple le Citron), pour faciliter la respiration (par exemple le Ravintsara) ou pour installer une ambiance relaxante (par exemple la Lavande). La quantité d’huile essentielle à verser dans le diffuseur dépend de la surface de la pièce et du type de diffuseur.

 

  • La voie interne

Il est parfois proposé d’absorber une huile essentielle en la mélangeant à du sucre ou du miel. L’huile essentielle étant lipophile (soluble dans les corps gras), il est recommandé de l’ingérer avec une huile végétale ou un corps gras, seul aliment permettant d’atténuer la force gustative et la causticité d’une huile essentielle. Néanmoins, certaines huiles essentielles peuvent être toxiques pour le foie, les reins et le cerveau. Aussi est-il est préférable de s’abstenir d’en ingérer, par mesure de précaution, sauf après avoir demandé l’avis d’un professionnel.

 

  • Dans le bain

L’huile essentielle n’est pas hydrosoluble et doit être mélangée à une base neutre (huile végétale, savon liquide, shampoing,…). On l’utilise souvent dans le bain pour ses vertus relaxantes ou décongestionnantes.

 

  • En olfaction

Pour une utilisation thérapeutique ciblée et individuelle : se placer au-dessus du flacon d’huile essentielle et effectuer 5 respirations lentes (inspirer 5 temps en plaçant son nez au-dessus du flacon et expirer 5 temps en l’écartant légèrement).

 

  • Autres modes d’utilisation des huiles essentielles

Les huiles essentielles peuvent être utilisées, avec la plus grande des précautions, en cuisine. Pour cela, il est impératif d’introduire les huiles essentielles à l’issue de la préparation culinaire, une fois que le plat est terminé et cuit. En effet, il convient de ne pas chauffer les huiles essentielles afin de ne pas en altérer les molécules aromatiques et les propriétés.

L’huile essentielle peut également entrer dans votre intérieur en intégrant vos produits ménagers (Citron ou Arbre à thé, par exemple) ou dans votre sac à aspirateur (Lavande).

Les personnes contre-indiquées à l’usage des huiles essentielles

Les femmes enceintes et allaitantes doivent, par principe, prendre la précaution de s’adresser à un professionnel. Certaines huiles essentielles sont en effet abortives, utéro-toniques ou toxiques pour les bébés. La même précaution est de mise pour les enfants, chez qui le dosage est beaucoup plus faible étant donné leur sensibilité accrue aux huiles.

Les personnes souffrant de certaines pathologies doivent être très vigilantes quant à l’utilisation d’une huile essentielle et demander conseil à un professionnel :

  • Allergies respiratoires et asthme ;
  • Allergie au camphre, à la cortisone, à l’aspirine ;
  • Cancer hormono-dépendant ;
  • Épilepsie ou terrain épileptique ;
  • Hypertension ou hypotension ;
  • Hyperthyroïdie ou hypothyroïdie ;
  • Insuffisance hépatique ;
  • Insuffisance rénale ;
  • Phlébite ;
  • Traitement anticoagulant ou hormonal en cours ;

 

En outre, certaines huiles essentielles doivent solliciter la vigilance par leur éventuelle toxicité. En effet, les effets indésirables potentiels sont nombreux :

  • Abortif ;
  • Hépatotoxique ;
  • Néphrotoxique (= toxicité des reins) ;
  • Neurotoxique ;
  • Peau et muqueuses : dermocausticité, allergies, hypersensibilité, irritations, photosensibilisation,… ;
  • Stupéfiant à hautes doses ;
  • Tachycardie ;
  • Vomissements ;

Si vous souhaitez prendre un rendez-vous avec moi afin de savoir quelles huiles essentielles peuvent convenir à vos besoins, n’hésitez pas à me contacter via le formulaire en ligne ou mon numéro de GSM (0497/39-69-95) pour prendre un rendez-vous pour des conseils personnalisés. Généralement, je propose un soin avec des huiles essentielles et des Fleurs de Bach pour apporter l’aide la plus précise et adaptée à la personne.

Tarif

1ère séance (durée : 30 minutes) : 30€

Séances de suivi (durée : 20 minutes) : 20€